Retour sur "365 Songs a year"

L'affaire a bien décanté maintenant. Une douzaine de jours depuis la fin du défi de référencement musical, et quelques éléments à évoquer par rapport à cette expérience.

Déjà que c'était une chouette aventure qui m'a permis d'évoquer des morceaux qui me tenaient à coeur et de découvrir beaucoup de choses, genres, artistes que je connaissais juste de loin ou dont je n'avais même pas entendu parler.
Attention cependant, ce fut loin d'être une promenade de santé, comme tout défi qui court sur plusieurs mois l'endurance est indispensable, ne pas se cramer trop vite. Alors forcément il y a des soirs où je n'avais pas la motivation (parfois même j'ai sauté plusieurs jours pour revenir dessus), mais quand je décidais de m'y mettre je le regrettais rarement, ça me permettait de trouver un peu de temps pour une activité différente de la routine.

Évolution

Pour ce genre de défi à aussi long terme, est venu plusieurs fois un essoufflement, l'inspiration s'est tarie. Il a fallu changer d'angle d'attaque pour éviter de tomber dans la facilité et citer des pistes finalement moins intéressantes. C'est pour cette raison qu'il y a eu pivot autour du jour 150, avec un peu plus d'introspection j'aurais pu citer d'autres morceaux connus cools mais il était temps de varier l'approche.

Au final cette partie découverte aura été ce qui m'a apporté le plus. J'ai procédé au pif au début, en suivant des mots clés qui m'inspiraient vaguement, puis j'ai tenté de donner une structure artificielle en connectant les mots-clés dans une forme d'enquête suivant des indices arbitraires, et arrivant sur une conclusion inattendue et pourtant évidente. (Une nouvelle sur cette exploration verra peut-être le jour). Après ça, une partie réservée aux conseils qui ont pu m'être filés lors d'une prospection tardive, pas la plus révélatrice mais à tenter.

Rythme et qualité

J'ai réussi à tenir la cadence (càd avec moins d'une semaine de retard) pendant un peu plus de 100 jours, puis la situation s'est dégradée. Je ne voulais pas balancer des morceaux totalement random comme ça qui ne me plaisaient pas, et j'ai donc pris du retard le temps de retrouver une piste intéressante. Avec du recul il y a pas mal de morceaux qui avaient un intérêt à la découverte mais qui ne méritaient pas forcément d'être exposés au même niveau que le reste, que ce soit des soirs où la pêche n'était pas fameuse ou des attachements spontanés qui ne valaient pas vraiment le coup. Même si on est donc loin d'un ABSOLUTE BEST OF de la Musique mondiale il y a quand même beaucoup d'artistes vraiment intéressants dans le lot.

Répartition

Des tendances fortes bien qu'involontaires se dégagent de cette liste. Déjà une inclination forte vers la musique électronique au sens large, même si pondérée.

Ensuite une répartition temporelle pas du tout homogène dès la phase I, mais accentuée en phase II alors qu'on aurait pu croire que les choses seraient nivellées. Il est probable que cette asymétrie soit liée à un autre biais de l'exercice : la plupart du temps j'ai fait mes recherches sur Youtube. (ce qui était loin d'être le meilleur endroit pour chercher mais j'ai mis du temps à m'en rendre compte) Et il semblerait que Youtube recommande surtout des trucs très récents. Et dans tous les cas il s'agira de morceaux ajoutés après 2005, donc gros biais en faveur des musiques récentes, renforcé par une préférence personnelle prééexistante. Si c'était à refaire je choisirais un moteur de recherche plus exhaustif et spécialisé vers la musique pour avoir un spectre plus large.

Et niveau répartition des artistes, une majorité irréfutable d'artistes masculins, il serait intéressant de comprendre la cause, si c'est lié à un mécanisme inconscient, un sex-ratio spécifique aux genres musicaux visés ou autre chose.
Au niveau du pays des artistes, je pense qu'il y a une diversité partielle, très majoritairement de culture occidentale (Europe de l'Ouest, Amérique du Nord, Australie). Pas de réelle représentation de l'Afrique, Asie centrale et du Sud, et Océanie, minimale pour l'Amérique du Sud. En revanche une présence réelle de zones inattendues comme l'Europe de l'Est et celle du Nord, l'Extrême Orient et le Canada. Donc encore des efforts à faire pour l'ouverture culturelle tout en observant déjà que la phase II a permis d'explorer au moins 9 nouveaux pays.

Répartition et carte du monde avec la quantité de morceaux par pays (bleu : partie connue, rouge : partie découverte)

Éléments mémorables

Pour finir, focus sur quelques artistes qui méritent qu'on reviennent un peu sur eux à la fin de cette expérience :
- Day One, un de mes chouchous
- Avicii que j'ai redécouvert sous un autre angle
- Graeme Allwright, disparu peu après que je l'ai redécouvert
- Vexare et Worakls dont le génie musical me bluffe à chaque fois
- Breaking Benjamin, découverte devenue référence
- Chetreo, qui arrive à insuffler un côté pulsé et addictif à ses reprises de séries
- VOCALOID un logiciel de synthèse de chant assez fascinant
- Niteworks parce que les sonorités celtiques me manquaient

Voilà, il est temps de clore ce chapitre, mais la quête musicale ne cessera pas de sitôt ! Si vous avez envie de partagez des pépites, n'hésitez pas à les glisser en commentaire ;)