July 11, 2019, 8:37 a.m., by Lem
Pour reprendre l'adage, avant de prévenir mon voisin qu'il a une paille dans l'oeil il faut que j'évite d'avoir une poutre dans le mien. Je compte faire une série d'articles traitant de la problématique du changement climatique et de modes de vie durable, mais pour être légitime dans ma démarche il convient de reconnaitre en premier lieu que je ne suis pas du tout irréprochable. J'ai de nombreux points à renforcer, mais je sais bien qu'il serait vain d'attendre le moment où je serai parfait pour commencer à communiquer. L'important est de ne pas être hypocrite dans ma démarche, ce qui annihilerait tout effort de discussion.
C'est le sujet de cet article d'introduction : n'hésitez pas à m'informer lorsque je fais quelque chose de délétère pour mon environnement au sens large et que je ne suis pas conscient du problème. Je ne peux pas promettre que je changerai de comportement du tout au tout, mais il serait dommage que ce soit de la simple ignorance de ma part. Dites le moi si je mets un truc recyclable dans la mauvaise poubelle. Dites le moi si je laisse trainer un emballage. Dites le moi si j'ai oublié d'éteindre une machine. Il est complexe de progresser sans apport extérieur, le travail d'équipe est beaucoup plus efficace.
On pourrait critiquer cette démarche de délation, mais en l'occurence il s'agit de prévenir l'auteur d'un problème avec bienveillance. Il fera ce qu'il veut de l'information. Et on est loin d'atteindre un niveau de critique intolérable : actuellement c'est plutôt l'inverse qui se passe, on n'ose pas remettre en question les comportements incompatibles, comme les moteurs qui tournent des heures à l'arrêt, les climatisations actives des heures sans personne dans la pièce. Pour ces deux derniers exemples on pourra me rétorquer qu'il peut être plus couteux énergétiquement de retrouver l'état souhaité en interrompant que si on avait laissé tourner, mais j'ai peine à croire que le calcul soit fait systématiquement. Tenter de me faire croire ça serait largement hypocrite.
Il y a un gros travail de déconstruction des automatismes à faire, et je sais que je suis loin d'avoir achevé mon processus de prise de conscience. Pour revenir sur plusieurs déclics que j'ai eu (qui peuvent paraitre évidents) :
- Il ne sert à rien de laisser ma box internet branchée quand personne n'est pas chez moi
- Il y a beaucoup de choses que je jette et rachète alors que je pourrais les réutiliser (exemples: bocaux, pots, bouteilles en verre, carton...)
- Le café et le chocolat (entre autres) viennent de loin de chez moi et ont des impacts majeurs sur l'environnement
- La banane n'est pas un fruit de saison dans ma région
- (corollaire du point précédent) Acheter français n'est pas toujours synonyme d'acheter local
- La protéine animale (viande/poisson) n'est pas indispensable à tous mes repas
- La climatisation de mon bureau au labo ne s'éteint pas magiquement quand je ne suis pas là
- La reforestation est l'argument de greenwashing en vogue de la part de beaucoup d'entreprises afin de ne pas changer leurs pratiques polluantes (en soi le fait de replanter des arbres est très positif à condition de le faire correctement, j'en conviens tout à fait, mais le sujet mérite d'être approfondi)
En espérant que je continue d'enrichir cette liste et qu'elle vous interpellera aussi. D'ailleurs si vous avez des critiques, sur la démarche ou les arguments, ou d'autres déclics que vous auriez eu, n'hésitez pas à les partager :)
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